Kris Princen: "Gagner pour être sacré"
- Publié le 28-09-2018 à 12h27
- Mis à jour le 28-09-2018 à 17h03
A 44 ans déjà, Kris Princen n'a sans doute jamais été aussi proche d'un second sacre national en rallye, le premier remontant à 1999 avec la Renault Maxi Mégane. « Eh oui, il y a 19 ans, je deviens vieux, » se marre-t-il.
Pour coiffer prématurément la couronne et déposséder Vincent Verschueren de son titre de champion de Belgique, le pilote de Saint-Trond doit s'imposer ce samedi soir à l'issue de l'East Belgian Rally, avant-dernière manche du championnat. « J'ai toujours préféré les victoires aux titres. Et ici, cela tombe bien, je dois gagner pour être champion avant le Condroz. Si je termine deuxième, Vincent devra impérativement s'imposer à Huy pour me devancer aux points. »
Un Verschueren qu'il a facilement dominé à Roulers. Explications : « Il y a deux raisons. Tout d'abord, j'ai trouvé un meilleur réglage de suspensions lors de la dernière boucle à Ypres où j'étais déjà plus rapide que lui. Ensuite, j'ai été rouler sur la piste de l'EMA pour corriger une de mes faiblesses, à savoir la sortie des virages lents. J'ai changé mon style de pilotage dans les portions techniques et cela a directement payé. »
Du côté de Saint-Vith, il retrouvera un parcours fort différent et une concurrence plus relevée avec la présence des frères de Mevius (Ghislain en Skoda et Guillaume au volant d'une C3 R5), mais aussi de Cédric Cherain en Skoda. « Il faudra voir comment se comportent les pneus D-Mack. Je pense qu'Adrien Fernémont sera aussi très rapide là-bas. »
L'objectif de « Christian Le Prince » ce week-end est très clair : « Je veux m'imposer pour pouvoir fêter le titre et aborder le Rallye du Condroz l'esprit libéré afin de pouvoir remporter à nouveau cette grande épreuve, ma préférée. »
Il était prévu à la base que ce soit au volant de la nouvelle Polo R5 de BMA, mais elle ne sera pas livrée à temps et ses débuts belges sont remis à 2019. « On s'en doutait depuis un petit temps, » explique Princen. « Je ne pense pas que je perdrai beaucoup au change. » Et pour 2019, quel est le plan, Skoda, VW ? « Bernard aimerait bien que je roule avec l'une de ses Polo. Mes partenaires décideront de mon programme. Je suis pilote privé donc je peux choisir. Le règlement R5 est très strict et il est impossible pour un constructeur de débarquer avec une auto une demie seconde plus rapide que les autres. J'ai eu également quelques bons échos de la Fabia 2019. Dès lors on verra, mais je crois que ce n'est pas la qualité de la voiture qui fera la différence. Il sera possible de s'imposer chez nous avec les deux. »
Mais peut-être alors l'aide éventuelle apportée par l'importateur à celui qui est devenu, depuis la retraite de Freddy Loix, la principale référence belge.